Faire le choix d'une thérapie et du "bon" thérapeute est très difficile aujourd'hui au vu de la diversité et de nombres de propositions parfois très accrocheuses. Comment s'y retrouver ?
La psychanalyse n'a pas toujours bonne presse, étiquetée comme longue, donc chère avec une efficacité discutée, mais est-ce bien de cela qu'on parle ? parce qu'on y parle d'ailleurs......et beaucoup même....
Le premier entretien est l'écoute de la demande, la prise en compte de la souffrance et la prise de renseignements concernant la famille, les relations professionnelles, les amis (es).......l'environnement dans son ensemble
L'entretien est toujours confidentiel, le thérapeute s'y engage.
La règle fondamentale est de dire tout ce qui passe par la tête,
ce n'est pas toujours facile mais la mise en mots prononcés par le patient en présence du thérapeute, avec son soutien et son écoute permet de s'entendre "dire"
C'est l'art de faire des trouvailles Euréka ! (la sérendipité) mais aussi de comprendre et de prendre des chemins de traverse de la pensée qui mènent vers des contrées oubliées, (souvenirs enfouis) dans notre jargon on appelle cela la "levée du refoulement" (mais aussi le mot d'esprit, le lapsus, le trait d'humour...) ce moment est un moment de vérité, une vérité singulière propre à chacun qui permet d'avancer sur la conquête de son existence. Du sens se découvre, du lien s'élabore.
l'homme est un parlêtre comme le dit lacan.
Il est baigné par le langage depuis et même avant sa naissance. Il est donc structuré par ce langage et le petit enfant ouvert à tous ses sens se nourrit de mots prononcés par sa mère (ou la personne de soin), il réagit à ces mots, les composent comme une musique et ce sera son univers à lui personnel. Toute sa vie sera orientée par cette chaine signifiante qui lui appartient en propre ( plusieurs frères et soeurs vivant ensemble avec les mêmes parents sont très différent par leurs caractères et leurs personnalités.
Mettre des mots sur son histoire permet de dénouer ce qui s'y trouve bloqué, l'imaginaire produit du symbolique, l'angoisse s'apaise, le symptôme cesse d'exister car il n'a plus lieux d'être.
petite vignette :
une patiente dit au détour de son élaboration.
" mais alors quand je faisais que tomber et que je pensais que j'avais beaucoup de retard pour marcher, enfin c'est ce qui se dit dans toute ma famille, au prix de lourdes moqueries,.... ma mère était enceinte de ma petite soeur.... je voulais peut-être juste qu'elle me porte moi aussi ?"